Sara Khayatei, surréalisme et psychédélisme
Sara est une artiste de la scene marocaine qui a créé son propre style intégrant de nombreuse influence. Je l’ai interviewé pour en savoir sur elle, son art, ses inspirations et sa technique.
Adrien : Hello Sara, est-ce que tu peux te présenter ?
Sara : Sara Khayatei, artiste peintre et directrice artistique dans une agence de com.
Cette dualité de deux univers me permet de fusionner mes compétences créatives. Certes, tout en poursuivant ma passion pour l’exploration des émotions humaines à travers la peinture.
Je m’inspire de la complexité des sentiments et des perceptions, et cela m’amène à créer des œuvres où les formes et les couleurs deviennent des reflets intérieurs.
Adrien : Comment as-tu commencé la peinture ?
Sara : Quand j’étais à l’école, mes cahiers d’exercices étaient moins remplis de mathématiques que de petits croquis que je griffonnais pendant les cours.
Disons que les marges de mes cahiers ont toujours été plus créatives que mes devoirs ! J’étais également fascinée par l’architecture et le graphisme, ce qui m’a tout naturellement guidé vers les Beaux-Arts.
C’est là que j’ai vraiment commencé à explorer le dessin de manière plus sérieuse, à chercher mon style, et à découvrir que l’art était la meilleure façon pour moi de canaliser mes émotions.
Pour faire simple, ce que je n’arrivais pas à exprimer en paroles, je le laissais couler à travers mes pinceaux.
Adrien : Comment tu définis ton style ?
Sara : Je pense que mon style est un mélange de surréalisme, d’expressionnisme et de psychédélisme.
J’aime explorer des univers oniriques où la réalité se déforme pour révéler des aspects émotionnels profonds.
Les visages et les formes que je peins sont souvent distordus pour refléter une pluralité d’émotions, et les couleurs vibrantes sont là pour intensifier cette perception. Mon art est une combinaison entre ce qui est visible et ce qui est ressenti, une invitation à une immersion émotionnelle.
Adrien : Quelle technique utilise tu ?
Sara : J’utilise généralement la peinture acrylique sur mes toiles, parce qu’elle me permet de jouer avec des couleurs vives et des textures variées.
Quand je peins sur papier, je me tourne plutôt vers l’aquarelle pour sa fluidité et sa légèreté, offrant ainsi un contraste intéressant avec mes œuvres sur toile.
Adrien : Est ce que tu peux expliquer la signification des photos exposées
Sara : Cette œuvre représente une multitude de visages, chacun se distinguant par une couleur unique et des traits déformés. Elle symbolise la richesse des émotions humaines et la variété des identités que chacun porte en lui.
Les visages imbriqués évoquent également notre interconnexion, rappelant que, malgré nos différences, nous sommes tous liés d’une manière ou d’une autre.
À travers cette création, j’ai voulu susciter une réflexion sur notre propre complexité intérieure tout en établissant un dialogue silencieux entre le spectateur et les visages qui l’observent.
Adrien : Pourquoi ne signes-tu pas tes tableaux ?
Sara : Je préfère ne pas signer en bas de mes tableaux pour laisser l’œuvre se présenter elle-même.
À mes yeux, l’art doit transcender l’artiste. En ce qui me concerne, je pense qu’une signature peut parfois donner l’impression d’une propriété ou d’une identité figée, alors que ma philosophie est que mes œuvres puissent exister indépendamment de moi.
Elles appartiennent à ceux qui les contemplent et les ressentent, chacun y projetant sa propre interprétation.
J’aspire à ce que l’art soit un espace libre de toute contrainte d’identité. Cela dit, je signe au dos du tableau, préservant ainsi cette liberté tout en marquant ma présence.
Adrien : Quel est ta street food préféré ?
Sara : Ah, choisir un plat préféré quand on est amoureux de la cuisine marocaine, c’est vraiment un défi !
Mais je dirais que le « msemen » a une place spéciale dans mon cœur. J’adore cette délicieuse crêpe que j’accompagne de fromage et de miel, le tout servi avec un bon verre de thé.
C’est le bonheur dans chaque bouchée !